Depuis quelque temps Peta et la Fondation Brigitte BARDOT subissent des attaques sournoises qui me semblent injustifiées. Ces organisations sont critiquées et dénigrées, l’une pour ses choix stratégiques de communications, l’autre pour l'appartenance politique de sa fondatrice qui a pourtant toujours crié haut et fort son combat pour les animaux au détriment de sa propre carrière arrêtée en pleine ascension.

Ainsi l'on reproche à Peta d'utiliser souvent le sexe comme forme de communication à travers des images aguicheuses du style "Playboy", et même de vouloir créer un site pornographique pour attirer l'attention.

Car le sexe, comme le domaine de la religion et celui de la race, représentent une sorte de "bouton" dans le mental des gens. Lorsqu’on appuie dessus cela attire l’attention et fait réagir. Nous en avons encore une preuve avec les discours de celles et ceux qui en veulent à Peta d’utiliser le "bouton" de la pornographie, ou à Brigitte BARDOT pour certains de ses propos qui semblent avoir été considérés comme racistes.

Or ça n’est pas Peta qui a rendu le sujet de la pornographie sensible chez les êtres humains, ni BARDOT qui a fait du racisme un sujet si controversé. Mais c’est parce que ces sujets sont sensibles chez les humains que lorsque Peta ou Brigitte BARDOT s’expriment dessus, le public s'excite. Et, comme ces sujets sont émotionnellement très chargés chez la plupart des individus, chaque expression qui s'y rapporte est le plus souvent mal interprétée... Pourtant les actions de Peta ou de Birgitte BARDOT sont très louables. Alors comment se fait-il que des mots et des images aient bien plus d'impacts dans l'esprit des gens que les actions concrêtes réalisées par ces entités ? Comment se fait-il que les individus s’arrêtent sur les mots au lieu de juger une personne ou un groupe sur ses résultats ? Laissons les psychologues, les philosophes et les théologiens palabrer sur cette question. Car pour l'heure il semble que ce soit ainsi. C'est un constat.

Tout individu, groupe ou entreprise, a besoin de se faire connaître pour croître, prospérer, et ainsi perdurer. Celles et ceux qui ont étudié un peu de psychologie se rapportant au sujet du Marketing, savent que le contenu d’un discours n’est pas vraiment important pour se faire connaitre. Ce qui compte, c’est faire parler de soi, en bien ou en mal, cela importe peu. Evidemment si c’est en bien c’est mieux. Mais quoi que vous disiez, il y aura toujours 50% de gens qui seront pour, et 50% de gens qui seront contre.

En revanche si dans vos discours vous appuyez sur un "bouton" sensible, beaucoup, mais vraiment beaucoup de gens, réagiront à vos propos. D’un point de vue marketing, vous aurez fait mouche car un grand nombre de personnes aura entendu parler de vous. Or le sexe, tout comme la religion ou le racisme, est un bouton universellement sensible chez les humains.

Ainsi certaines grandes marques ou grandes stars n'hésitent pas à communiquer sur ces sujets afin de faire parler d'elles. Pour ne citer qu'un seul exemple, pensez simplement au cas de Madonna, qui a su magistralement provoquer les populations à travers le sexe et la religion depuis le début de sa carrière. Cela a généré une controverse mondiale à son sujet qui l'a hissée au sommet en tant que star. Et aujourd'hui, on se fiche pas mal de ce qu'elle à pu dire pour en arriver là ! Pourtant Madonna n'a pas nuis davantage à la religion, ni au sexe et encore moins aux femmes avec son mode de communication. Au contraire il semble qu'elle ait plutôt dédramatisé ces domaines qui avaient besoin d'être bousculés, afin de faire sauter des verrous dans certaines consciences étroites de l'époque.

Ainsi, il y a vraiment très peu de chances pour que des images de sexe associées à des images d'animaux ou de femmes nuisent à ces derniers. Ceux qui le pensent font fausse route. Ils sont probablement en proie à des névroses sur ce sujet. Car qui ferait un tel amalgame ? Peut-être qu'effectivement une toute petite minorité de pervers sexuels délinquants tomberait dans ce travers. Mais de toutes les façons, il y a aura toujours des gens pour mal interpréter des images et des discours. Et ces gens, avec ou sans Peta, auraient agis de travers quand même.

Ainsi donc, lorsque beaucoup de gens entendent parler de vous, cela vous octroie une capacité d’influence certaine. Cela crée une clientèle ou un électorat, en bref, des gens qui vous suivent.

Or quel est le but de Peta ou de la FBB ? C’est celui d’avoir de l’influence en faveur des animaux. Et, en effet, si des abattoirs et des entreprises cherchent aujourd’hui à négocier avec Peta ou la FBB lorsque celles-ci les pointent du doigt, c’est parce qu’elles ont de l’influence.

Je ne sais pas qui sont les gars à la direction marketing de Peta. Mais ils sont très forts. Car, par exemple, il n’est pas du tout certain que Peta ait vraiment l’intention d’ouvrir un site porno ou quelque chose de ce genre. Mais peu importe, l’information fait parler d’elle. Cela réveille des passions, la presse s’en empare, et cela augmente la côte de popularité de Peta dans le sens strict.

Certains seront contre et d’autres seront pour, c’est comme ça. Mais ceux qui ne connaissaient pas Peta vont s’y intéresser et découvrir que c’est une organisation puissante qui cherche à obtenir plus respect et de droits en faveur des animaux.

Or, au fond de lui, chacun souhaite plus de respect et de droits envers les animaux, même le plus terrible des carnivores. Car ça n’est pas parce que ce désir a été occulté dans l’enfance, comme cela l’a été chez tous les adultes omnivores, que celui-ci n’en n’est pas moins présent au fond de lui.

Donc une fois passé la réaction qui l’a amené à connaitre Peta ou la FBB, un individu va chercher à lui apporter son soutien, ne serait-ce que pour lui permettre de se déculpabiliser un peu d’être comme il est. Ce mécanisme marche très bien et nous en avons pour preuve l’incroyable notoriété et efficacité de ces organisations.

Donc peut-être que Peta ou la FBB ne sont pas parfaites, peut-être qu’elles peuvent mieux faire, car on peut effectivement toujours faire mieux. Mais elles ont au moins le mérite de faire quelque chose et d’obtenir beaucoup de succès dans le sauvetage des animaux.

Tout le reste n’est que du verbiage qui contribue à leur notoriété.

C’est ainsi qu’il faut comprendre les choses…

De même, il faut se rappeler que Brigitte BARDOT était une star. Elle l’est toujours d’ailleurs, car elle fait partie de ces icônes qui ont marqué leur époque à jamais. En ce sens elle possède naturellement cet instinct de star qui consiste à savoir faire parler de soi, et peu importe si c’est en mal ou en bien. Les stars savent naturellement le faire, le plus souvent sans s’en rendre compte. Elles font le plus naturellement du monde ce que des cabinets de conseils en marketing mettent des années à comprendre et à mettre au point. Elles possèdent à elles seules la puissance d’une grande marque soutenue par une énorme organisation. Donc évidemment que leurs paroles choqueront certaines personnes ou obtiendront de la désapprobation d’une partie du public. Et alors ?

Car, quel est aussi le but de Brigitte BARDOT ? Elle l’a toujours dit : tout ce qu’elle a dit, fait et fera sera toujours en vue de réveiller davantage les consciences au sujet de la condition des animaux maltraités par l’Homme.

Peta, tout comme la FBB, sont des organisations qui croissent et prospèrent pour le plus grand bien des animaux. Peta, par exemple, a changé les mentalités de tout un pays en faisant fermer des laboratoires d’expérimentations et en obtenant des condamnations d’expérimentateurs. Elle a en outre convaincu des centaines d’entreprises et universités d’arrêter les sempiternels tests inutiles sur les animaux dont les résultats sont connus depuis longtemps. Elle est très active dans les actions de boycottage de la fourrure auprès des sociétés et des populations. Elle a très largement contribué à répandre le véganisme partout aux Etats-Unis et à travers le monde. PETA a eu le cran de s’infiltrer, de filmer et d’attaquer, et ainsi à apporter le témoignage de la souffrance des animaux au monde entier. Grâce à ses campagnes controversées, PETA représente aujourd’hui un poids de pression politique aux USA.

La FBB s’est fait connaître à grande échelle pour son combat contre le massacre des phoques et contre la fourrure en général. Elle a obtenu une plus grande protection juridique pour les animaux sauvages de la faune en Europe. Elle soutient les combats contre la vivisection et l’expérimentation soi-disant scientifiques sur les animaux. Elle se bat contre la corrida ainsi que les cirques et les attractions publiques avec des animaux dont la vie est inévitablement un enfer. Elle a obtenu des améliorations en ce qui concerne le traitement du bétail dans les abattoirs et est en passe d’obtenir une modification des modes d’abattages rituels ancestraux beaucoup trop cruels. Elle s’est jointe plus récemment à Sea Shepherd pour étendre ses combats jusque dans les océans afin de mettre fin à la pêche sauvage et illégale des grands cétacés et autres grands poissons en voie de disparition.

Peut-on en dire autant de celles et ceux qui critiquent la FBB ou Peta ? Non, bien sûr. Les critiques, quels qu’ils soient, sont champions pour attaquer celles et ceux qui agissent en essayant de faire de leur mieux avec un sens pragmatique des choses. Mais si vous les observez eux, les critiques, vous verrez que ce sont des gens envieux et amers de n’avoir pas pu participer à quelque chose de réellement constructif. Ils attaquent alors ce qu’ils n’ont pu créer ou avoir. Ils ont une attitude caractéristique qui consiste à attribuer à ceux qu’ils dénigrent, leurs propres défauts et insuffisances.

Malheureusement, selon le principe expliqué plus haut, ils font parler d’eux aussi et attirent des gens qui n’ont pas de grandes capacités d’analyse, ou qui n’ont pas toutes les données pour se faire une bonne opinion d’une situation. En fait, ils espèrent récolter ainsi des miettes de toute l’admiration portée sur l’objet de leurs attaques.

C’est pourquoi il faut comprendre qu’un individu, un groupe ou une organisation qui n'agit pas dans l'ombre et qui essaie de faire des choses positives est nécessairement attaqué. Car cela insupporte les critiques qui sont incapables, eux, de construire ou faire des choses. Ils ont plutôt tendance à détruire, à semer le doute et la confusion dans leur entourage, ainsi que chez ceux qui les écoutent. Les gens, les groupes et les organisations de bonne volonté, qui tentent d’apporter des améliorations à la société, dans quelque domaine que ce soit, attirent les critiques comme la lumière attire les insectes. C'est presque un truisme au point que je me demande s'il ne faudrait pas se méfier des individus et des grandes organisations qui n'attirent aucune critiques !

Il faut se rappeler ce phénomène et ne pas faire l’erreur de tomber dans leur irrationalité en les écoutant. Le plus souvent les individus qui critiquent ne font rien, ni pour les animaux, ni pour les hommes, à part critiquer bien sûr. Alors qu'ils fassent leurs preuves, qu’ils démontrent une plus grande efficacité, et on les écoutera ensuite ! Car il est facile de critiquer quand on n’a pas toutes les données concernant une décision ou une action…

Les mauvais critiques sont faciles à repérer : ils ne proposent rien de constructif, ni de réellement applicable en remplacement de ce qu’ils voudraient voir détruire… Réfléchissez à cela.

Pour ma part, je vous encourage à soutenir des organisations comme Peta ou la FBB dans tout ce qu’elles font, car elles obtiennent des résultats pour le bien être des animaux. Et cela seul compte à mes yeux. Or je crois bien que c’est ce qui compte pour vous aussi. Car vous comme moi, savons que les animaux sont des êtres merveilleux, sensibles, joueurs et câlins, qui méritent de vivre sur notre planète bien plus que nous. En tant que personnes éveillées nous savons que les animaux sont la clé de notre humanité, de toute l'humanité. Soutenons donc toute action, individu, groupe ou organisation qui leur apporte un peu plus de survie face aux hommes insensibles, irresponsables et cruels.

Si quelque chose nous dérange dans leur communication, demandons nous pourquoi est-ce si dramatique pour nous. Peut-être que cela réveille un passé douloureux, non résolu, ou quelque chose comme ça. Ce ne sont que des névroses… Est-ce une bonne raison pour dénigrer et nuire ainsi à toute une organisation qui a le mérite de faire concrètement des choses en faveur des animaux ?

Interdisons toute division mesquine dans le petit monde de la protection animale que nous formons.

Bien à vous MS