L’on peut respecter profondément la Vie et la Nature sans tomber dans le culte du « Bio-Ecolo-Green » systématique. En vérité, en tant qu’individus totalement "VG" (végétariens, végétaliens ou vegans), justement, nous nous méfions un peu de ces mondes là. Car nous savons bien que ces tendances ne répondront pas vraiment à la question du désastre écologique qui préoccupe les esprits d’aujourd’hui. En effet, il ne nous semble pas, hélas, qu’elles s’attaquent aux vraies causes. Elles sont bien souvent amalgamées à des considérations de pollution, d'hygiène ou de santé. Nous ne disons pas que ces choses n'ont aucune importance. Il nous parait simplement que les végans, les végétaliens, et les végétariens purs et durs, sont au dessus de ces mouvements. Car en étant VG avant tout, nous sommes nécessairement davantage BIO, ECOLO ou VERT, bien plus que quiconque prône la défense et la protection de la Nature… Nous préservons la Terre bien plus concrètement en étant VG que ce que ne permettent de réaliser tous les courants de pensées BIO-ECOLO-VERT !

En effet, si, au même titre que pour tout être humain, pour le plus petit insecte jusqu’au plus gros des mammifères, l’on cessait de bafouer le droit de chaque animal à vivre et peupler notre planète, elle se porterait plutôt bien malgré notre présence destructrice. Car ils en sont les jardiniers les plus efficaces et en préservent naturellement toute sa beauté… Ensemble, ils forment une hiérarchie parfaite qui prend soin de la terre, de l'eau et du ciel, telle une immense armée de nettoyeurs, de dépollueurs, de laboureurs, d’ensemenceurs, de cultivateurs et de régulateurs. Ainsi, toute la faune, terrestre et marine, travaille de concert pour former un écosystème planétaire parfait. Aussi, si on ne les en empêchait pas, les animaux terrestres et marins, du plus petit au plus grand, constitueraient, dans leur ensemble, une « machine » sans équivalent pour nettoyer et remettre perpétuellement en ordre notre immense « terrain de jeu », même si nous l’abîmons tous les jours… Ils font ce travail bien mieux que quiconque.

Il existe par ailleurs une donnée très importante que la plupart des gens ignorent au sujet de la dépollution de la planète : par l’effet d’un cycle sans fin, toute forme de déchet, décomposé ou non, finit toujours, tôt ou tard, par atteindre la mer. C’est par ce passage dans les océans que se fait le plus gros du travail de neutralisation et de résorption des détritus. L’eau des mers est d’une complexité physico-chimique vivante telle, qu’elle est capable de tout neutraliser et de tout résorber. Elle peut faire cela, en relativement peu temps, pratiquement pour n'import quelle pollution qu’elle subit, même si ce sont des radiations nucléaires. Cela est rendu possible à condition que les éléments essentiels qui constituent la partie vivante de ce complexe ne soient pas affectés. Cela signifie que les océans peuvent tout dépolluer, ou presque, lorsque la faune marine est préservée dans son intégralité, ce qui inclut tous les poissons, les mollusques, les crustacés ainsi que toutes les formes de vies sous-marines. En bref, tout ce que la mer est, et renferme, est nécessaire à ce travail. D’un point de vue géologique, les océans constituent l’une des phases d’un cycle perpétuel de renouvellement de la matière. C’est un passage obligé pour toutes formes chimiques, organiques et minérales. Si un seul maillon de la chaine de recyclage venait à être affaibli ou à disparaitre, c’est tout l’ensemble qui serait affaibli puis cesserait de fonctionner. Or l’Homme désorganise complètement ce principe, en le fragilisant considérablement par la pêche, qu’elle soit massive ou non. C’est pourquoi, s’il y avait un ordre de priorités à définir en matière d'Ecologie aujourd’hui, il conviendrait, avant même toute tentative de réduction de CO2, de commencer par abolir toute pêche, quelle qu’elle soit.

Si nous voulons pouvoir jouer encore longtemps sur notre belle planète, nous avons vraiment intérêt à choyer les animaux, qu’ils soient mollusques, crustacés, écureuil, oiseau, éléphant, vers à soie, papillon, sardine, baleine, cafard, singe, araignée, serpent, perroquet, mouche, abeille ou sauterelle, pour n’en citer qu’un nombre dérisoire au regard de la multiplicité des espèces… Nous devons les préserver, les aimer, les récompenser et les remercier pour ce qu’ils sont et ce qu’ils font. Ceci d’autant plus qu’ils ne demanderaient pas mieux ! Ils sont eux-mêmes tellement joueurs et davantage encore avec ceux qui prennent le temps de les observer, de les comprendre et les aimer ! ...

Il est indéniable que si nous, les humains, fondions nos existences sur le respect absolu de la Vie sous toutes ses formes, nous résoudrions une grande partie des problèmes majeurs de l'humanité actuelle. Car celle-ci ne se rend pas assez compte des implications néfastes qu'entraine une alimentation carnivore. Pourtant les végétariens perçoivent cela plus profondément. Ainsi, préserver TOUS les animaux, en cessant de les tuer pour d’autres raisons que celle, éventuelle, de se défendre contre une attaque directe, est la plus certaine des solutions en matière d’Ecologie et de préservation, entre autres, de l’Espèce Humaine. En tuer quelques-uns équivaut, à court terme, géologiquement parlant, à les tuer tous, et nous avec.

Nous ferions mieux d’aimer les animaux et de les laisser en paix. Nous devrions leur permettre de « travailler » au lieu de les décimer. C'est le geste le plus écologique que nous puissions faire dans ce bas monde. Ces pauvres animaux nous adoreraient aussi si nous ne les avions pas obligés à se méfier de nous. Ils ont une tendance naturelle à nous considérer instinctivement comme des parents. Mais leurs expériences ataviques les contraignent à nous fuir. Car imaginez dans quel état pourrait se trouver des enfants dont les parents useraient tour à tour de la caresse et de la torture, de la bienfaisance et de la barbarie la plus extrême. C’est pourtant ainsi que l’être humain se comporte avec l’animal depuis presque toujours. D’un côté il semble se préoccuper de sa survie en l’élevant soigneusement, et de l’autre, il le tue en provoquant une série de souffrances indicibles, pour le réduire en morceaux, qui serviront, en partie seulement, à sa nourriture.

C’est pourquoi nous disons que manger de la viande n’est pas quelque chose de naturel chez les humains, bien que les faits tendent à nous faire croire le contraire. Il semble qu’il y ait quelque chose d’erroné qui se perpétue de génération en génération, depuis des éons, et qui maintient en place tout ce que nous prétendons abhorrer, comme les guerres, les conflits et la misère. Peu importe quand cela a commencé et d’où cela peut bien provenir. Laissons aux scientifiques, aux chercheurs, aux philosophes, aux théologiens, aux historiens, aux religieux et autres penseurs, s’enfoncer dans les débats que soulèvent ces questions. Quelle que soit l’origine historique de cette caractéristique humaine actuelle, pour chacun d’entre nous, le point de départ à tout ceci se situe dans notre enfance.

Car s’il semble normal de servir à manger de la chair animale aux enfants, peu réalisent les conséquences de ce geste qui parait anodin. Ainsi, peu à peu, depuis sa naissance pratiquement, l’Humain est coupé de sa sensibilité spécifique. Celle-ci, lorsqu’elle n’est pas étouffée, se révèle pourtant plus particulière et plus fine que celle des animaux, qui tentent, quant à eux, de poursuivre le cours de leur évolution. Nous faisons croire à l’enfant que c’est « normal », que c’est « naturel » de manger de la viande, sous le prétexte fallacieux que « c’est comme ça, c’est dans la nature des choses, les animaux eux-mêmes se mangent entre eux… ».« Les animaux eux-mêmes se mangent entre eux » ... Oui, peut-être ! Et alors ? En quoi cela nous concerne t-il ? Sommes-nous des animaux ? Voulons-nous le rester encore longtemps ? Les enfants aussi se battent dans leur cour de récréation. Les adultes devraient-ils les violenter à cause de cela ?

Donc, outre le fait que cette déclaration n'est pas tout à fait juste, c'est l’une des plus courantes mais aussi des plus insensées qui soient pour justifier le comportement alimentaire des humains carnivores. En effet, pour rester dans cette logique et montrer encore une fois l’absurdité d’une telle conclusion, nous devrions dire que les adultes peuvent martyriser les enfants, puisque ces derniers agissent souvent ainsi entre eux lorsqu'on les laisse faire. Nous pourrions rajouter, en outre, que puisque les enfants jusqu'à environ deux ans, ont en moyenne la mentalité des animaux, pourquoi ne pas en faire l’élevage dans le but de les manger avant qu’ils n’atteignent cet âge ? Nous pourrions imaginer toute une industrie basée sur le commerce des très jeunes enfants de lait à la chair tendre pour la nourriture des plus âgés. Il n’y aurait pas à s’en faire puisqu’ils n’auraient été élevés que pour ça ! Horrible, absurde, effroyable, n’est-ce pas ?

Ainsi chaque être humain, sans le savoir, qu’il en soit conscient ou pas, légitimise cette bestialité mais en l’élevant toutefois à la puissance de son espèce. Ce qui fait de lui non plus simplement un animal évolué doté d’une intelligence supérieure, mais un être que l’on peut qualifier facilement aussi de barbare. Pourtant, l’Etre Humain pourrait facilement s’affranchir de cette tare. Car elle entache considérablement les autres qualités qu’il manifeste par ailleurs. Aussi, au lieu de continuer à la traîner comme un boulet à travers son alimentation et ce qui en découle, ralentissant ainsi depuis des lustres la grande évolution de son espèce, il ne tient qu’à lui de reconnaître cet état de fait et de décider simplement d’en prendre la responsabilité afin de s’en affranchir.

Tout comme l’adulte est enclin à guider l’enfant qui se construit, ne sommes nous pas plutôt censés, en tant qu’humains et constituants de l’espèce la plus « évoluée », guider et aider les animaux à poursuivre tranquillement le chemin de leur évolution ? Je ne suis pas certain que l’apparition de l’homme sur terre n’ait pas modifié le comportement des animaux dans le mauvais sens. La présence de l’Homme auprès des espèces animales équivaut parfois à celle des parents avec leurs enfants. Cela génère des conflits et des jeux quelques fois mortels, qui ne seraient pas sans cette présence. Or le rôle des parents est aussi d’empêcher que cela ne dégénère...

Dans beaucoup de cas les animaux peuvent être rendus végétariens. Cela a été prouvé par des expériences très intéressantes sur ce sujet. Il n’est évidemment pas aisé de renverser les tendances séculaires des animaux carnivores, mais c’est possible. C’est en ce sens que l'espèce humaine devrait agir, et non pas en accentuant davantage la barbarie envers des races qu’il considère comme inférieures. Il est remarquable, par ailleurs, de constater qu'une minorité formée par les principaux animaux carnivores terrorise l’immense majorité que constituent les non carnivores.

Il est intéressant de noter que ces animaux oppressifs sont quelque part en voie de disparition et auraient même déjà disparus si l’Homme, peut-être à tort, n’avait cherché à en sauver les espèces. Car Dame Nature ne semble pas d’accord pour que subsistent les gros prédateurs… Il apparait que les êtres vivants cessent d'être carnivores lorsqu'ils atteignent une certaine taille ou une certaine puissance. C'est pourquoi, les gros animaux carnivores ont peut-être raté un coche dans leur évolution et sont en voie de disparition. Or, l’Homme est le plus puissant de tous les prédateurs. La Nature acceptera t-elle encore longtemps cette condition d’existence ? Les animaux n’ont absolument aucune chance de survie face aux hommes qui décident de les tuer. Ce n’est pas le cas pour les animaux qui se combattent seuls entre eux. Est-il donc logique que la Nature accepte les humains carnivores, prenant ainsi le risque que ces derniers détruisent le fruit de milliards d’années d’évolutions passées à développer toutes les autres espèces ? La réponse découle d'elle-même : c'est non. L’homme n’est pas fait pour manger de la viande. Selon les règles établies par la Nature, il est trop puissant pour cela. C’est donc une déviation, une perversion dont l’origine est inconnue. Il est même fort probable que la Nature ait prévue de faire disparaître les humains carnivores.

C’est pourquoi les végétariens qui ont choisis de l'être, forment une nouvelle race constituée d’hommes et de femmes de plus en plus nombreux, qui perçoivent cela au plus profond de leur « âme », même si, le plus souvent, ils ont du mal à l’exprimer clairement. Ils ne sont plus d’accord avec ce qu’on croit immuable depuis tant de siècles. Ils n'acceptent plus d'être maintenus ainsi dans un mensonge et la stupide ignorance qui en découle. Or celle-ci est alimentée par la facilité déconcertante avec laquelle on persuade les enfants de manger de la viande. Car tout concourt dans la société humaine à ne leur montrer qu'un seul chemin : celui des charognards, c'est à dire des mangeurs de cadavres. Ils en déduisent inconsciemment que la Vie a peu de valeur au regard de leur petit plaisir de manger, et par conséquent, de leur bien être tout court.

L'enfant encaisse cela sans réfléchir. Si une lueur surgit dans sa conscience et lui fait réaliser les coulisses de son alimentation, il est presque trop tard. À ce moment là, il est déjà fait coupable ou complice. Dès lors, s'appuyant sur ce qu'on lui dit et sur ce qu'il voit, il remet très vite un lourd couvercle sur sa conscience pour oublier ce court instant d'Eveil. Et, à moins qu'il ne soit porté par une solide réflexion personnelle, comme celle qui anime les végétariens et qui les conduit à une grande force intérieure, il préfère ne plus y penser et occulte ça. Il rejoint alors l'immense troupeau des adultes qui s'auto-soutiennent par des justifications insensées servant à supporter leur cruauté irresponsable. Sa vie sera désormais conditionnée par ce refus-de-savoir pathologique et de son cortège de souffrances, ainsi que des maladies qui l’accompagnent. Curieusement, les religions n’incitent pas non plus l’Homme à se sortir de cette torpeur. Au contraire, elles l’aident à perpétuer ce mensonge, qui constitue une grande chape de plomb dans son mental. Elles agissent comme si elles voulaient réactiver des injonctions faites par un hypnotiseur qui aurait eu le pouvoir de manipuler une foule immense. C'est à se demander si les religions ont été placées là pour libérer l’Homme, ou bien, au contraire, le maintenir prisonnier d’ordres enfouis dans sa conscience à son insu ? Une simple observation nous indique qu'elles semblent plutôt destinées à enfoncer les êtres un peu plus, sous couvert de lois divines...

Ainsi, finalement, peut-être que les religions ne procèdent pas du tout d’une divinité, mais sont en réalité un rappel déguisé d’injonctions destinées à détruire chez l’Homme toute velléité de s’affranchir d’éventuelles entraves spirituelles, qu’elles aient été désirées ou non. Elles ne permettent pas aux hommes de s'épanouir vraiment, vecteur indispensable de tolérance et de progrès. Les religions semblent agir comme le plus parfait des pièges. Elles contiennent des vérités qui attirent, puisqu'il s'y trouve parfois des principes essentiels pour la survie des groupes, tels celui des religieux ou de l’Espèce Humaine. Mais elles renferment également des mensonges qui gardent prisonniers à jamais d’un système belliqueux, fait d’irrationalités absurdes, et qui rend les croyants parfois stupides dans le meilleur des cas. Ce savant mélange de vérités et de mensonges constitue un piège dont on sort difficilement après que l’on soit tombé dedans, malgré toute notre sincérité ou notre intelligence potentielle. Car elles obligent à raisonner en rajoutant une foultitude de données arbitraires, et le plus souvent irrationnelles, afin de diriger nos vies selon des préceptes établis par elles. Il semble donc que les religions cherchent à faire des êtres humains une sorte d’esclaves consentants pour d’obscures raisons. Peut-être servent-elles ceux qui pensent se limiter pour mieux de cesser de nuire. Malheureusement, les résultats obtenus lorsqu’on s’y soumet, sont plus de destructions et de nuisances encore. A qui profitent les religions ? Certainement pas à Dieu. La réponse me semble évidente. Une véritable divinité ne devrait pas avoir besoin de sacrifice, ni d’artifice ou intermédiaire pour émettre et recevoir des communications avec qui que ce soit, et ce, quelle que soit sa condition dans l’Univers. Une véritable divinité ne devrait pas avoir besoin d’asseoir son autorité sur la peur, comme si elle-même était vulnérable.

Dès lors nous pouvons nous poser la question suivante : et si les religions étaient en réalité destinées à éloigner les « âmes » de « Dieu » plutôt que le contraire, en les empêchant justement de retrouver leur « divinité », quel que soit le concept que l’on y rattache ?

Si j’en parle ici, c’est parce qu’elles concernent le sujet que j’évoque. Je souhaite réveiller un peu les consciences dans ce domaine. Les religions ne permettent pas aux hommes de cesser ses tueries ni celles des animaux. Au contraire. Les justifications qu’elles apportent, comme la nécessité de leur présence sur terre pour notre alimentation, jusqu’au prétendu rôle sacrificiel de ces derniers, donne presque libre cours à leur abattage et sont toutes aussi irrationnelles que celles apportées par les non végétariens. Cela suffit pour indiquer qu’elles ne cherchent pas vraiment à améliorer les hommes, mais plutôt à les diviser et à les réduire. Et même si, éventuellement, les religions ont été parfois un vecteur de progrès pour les civilisations d’un point de vue moral, elles en sont aujourd’hui un frein. Elles empêchent les hommes de devenir plus « humains ». Pourquoi en est-il ainsi et pourquoi les religions existent-elles n’est pas le propos ici. Mais il est douteux que ce soit pour les raisons qu’elles prétendent. Le concept de « Dieu », quelles que soient les représentations qu’on lui prête, n’a certainement rien à voir avec ces raisons là. Si c’était le cas, il n’y en aurait pas autant et elles ne se combattraient pas. L’humanité serait dotée d’une force considérable et irrésistible si les hommes étaient capables de s’unir. Et c’est pourquoi il me semble que les religions, ainsi que d’autres mécanismes en activité permanente dans le mental de chacun, tendent à les diviser et à les réduire...

Peut-être devrions-nous comprendre, afin d’accepter leur présence, qu‘à travers le chaos et les souffrances qu’elles ont pu engendrer au cours des siècles, elles ont néanmoins donné naissance à des chefs-d’œuvres artistiques sans pareil, aussi bien dans le domaine architectural que pictural ou lyrique, ainsi qu’à des traditions et des folklores contribuant à l’essor et à la diversité des cultures. Nous devons nous attacher à percevoir qu’elles laisseront à l’humanité un patrimoine grandiose et impérissable qui servira de témoignage pour l’immensité de son égarement. Aussi pouvons-nous penser que les habitants de l’Univers donneront l’humanité terrestre en exemple lorsqu’il s’agira de rappeler à chaque forme de vie évoluée jusqu’où il est possible de s’égarer lorsqu’on ne respecte pas toutes les autres.

Mais pour l’instant encore, dans l’état actuel du monde, être VG c’est transgresser un dogme imposé à tous. C’est une volonté de s’extraire de cette sorte d’hypnose collective. C’est réfléchir par soi-même et comprendre que s’il existe une voie de sortie pour l’humanité, c’est en chacun de nous qu’elle se trouve. Il est donc de notre devoir, chacun, de la faire ressurgir. Etre VG, c’est ouvrir une porte dans sa conscience, en dépit de tous les interdits communément acceptés, et lui permettre de voir et comprendre des choses par elle-même, des choses dont elle soupçonnait à peine l’existence auparavant. C’est permettre à chacun de reprendre contact avec son humanité étouffée depuis trop longtemps. Si un individu permet à cette sensibilité véritablement humaine de s’exprimer progressivement de nouveau, nul ne sait jusqu’où pourront conduire les prises de consciences successives dont celui-ci sera frappé… Et si cet individu recherchait une divinité quelque part, c’est par cette voie qu’il aura par conséquent le plus de chances de la retrouver. Car la seule vraie religion que pourrait préconiser un Dieu digne de ce nom, serait celle qui consisterait à encourager les hommes à proscrire toute destruction de formes de vies indépendantes, pour quelque raison que ce soit. Or, ce n’est pas le cas.

Et c’est pourquoi, le fait que nous puissions nous attacher aux animaux de manière réciproque, n'a jamais effleuré les tenants des discours matérialistes. Qu’ils soient proférés par des croyants ou non, ces discours visent à réduire les animaux à l’état d’objets mercantiles dépourvus de conscience, incapables de ressentir de la souffrance et surtout tellement indispensables à l'alimentation humaine !

Pourtant si ceux qui les prononcent prenaient le temps de s'intéresser aux animaux dans un autre but que de les manger, ils découvriraient une particularité propre à chacun d'entre eux. Tout animal est doublé d’une personnalité singulière, par delà les traits communs qu'il partage avec les congénères de son espèce. Il en est ainsi pour tous les êtres vivants. Ça ne concerne pas seulement les humains, les chats, les chiens ou les chevaux ! Chaque être vivant possède une singularité propre qui lui donne une personnalité individuelle attachante, facilement décelable pour peu que l’on s’y penche réellement et sincèrement.

Hélas, la plupart des autorités dites compétentes en la matière affirme également que l'animal n'a pas de conscience et ne souffre pas comme nous. Or, peut-être que les animaux ne ressentent pas la douleur exactement « comme nous », mais ils peuvent souffrir, et il faut vraiment avoir avili sa conscience pour ne pas voir et entendre qu’ils ont mal à en crever lorsqu’on les maltraite. Ces mêmes « autorités » prétendent aussi que l'Homme, composé de cellules et de protéines animales, a besoin de viande pour rester en bonne santé. Ah oui ? Et pourquoi donc ? Allez raconter cela à un éléphant, une vache, un taureau ou un cheval ! …Mais forcément, outre le fait qu'elles ont rejoint l’immense troupeau des « aveugles » depuis longtemps, on oblige ces futures « autorités » à disséquer des animaux parfois vivants pour leurs études afin de répéter encore et encore des expériences dont les conclusions sont déjà connues depuis longtemps. Que pourraient-elles bien dire d'autre ensuite ces « autorités » pour supporter leurs actes et leur lourde contribution au maintient d’un système de pensée qui approuve les massacres quotidiens d'animaux par millions ? Elles apportent à l’humanité des justifications insensées mais suffisantes pour ceux qui préfèrent ne pas savoir, afin de se permettre de continuer à vivre de façon aussi cruellement irresponsable. Ne feraient-elles pas mieux de lui donner les moyens d’évoluer réellement ? Accepteront-elles un jour de voir cette responsabilité ? Que font les gens qui ne veulent pas entendre parler de végétarisme et de ce qui s’y rapporte ? Ils dénigrent, trouvent des justifications, esquivent, attaquent, s’excusent, mais, en définitive, fuient leur responsabilité de voir, de comprendre et d’adapter leur vie en conséquence. Ceux-ci ne se rendent pas compte que cela procède d'une attitude caractéristique qui consiste à diminuer la valeur d'un être auquel l'on a nuis pour mieux supporter ses actes. Or l’Humanité nuis depuis des lustres aux espèces animales. Alors imaginez combien ses justifications sont enracinées en elle !

Pourtant, ne vous y trompez pas, quels que soient les arguments des non-VG, et quoi qu’ils puissent dire, ce ne sont que des façons de justifier un mode de vie cruel, destructeur, égoïste, injuste et barbare, qu’ils perçoivent au fond d’eux comme tel malgré tout. Ils refusent l’idée de leur propre responsabilité à leur échelle. Or, ils ont les moyens de renverser ce système, en commençant simplement par proscrire de leur nourriture tout ce qui a nécessité la souffrance ou la mort d’un être vivant. Mais comme cela leur parait insurmontable, ils se perdent en justifications dont aucune ne résiste pourtant à une analyse plus poussée.

Car elles sont toutes fausses et archi-fausses. Nous les VG, ne sommes nous pas là pour le prouver ? Ne sommes nous pas vivants et en bonne santé ? Que reste t-il donc à tous ces occlus pour pouvoir continuer à se regarder dans une glace chaque matin ? Voici ce qu’il leur reste : nous tourner en dérision, ou saisir l'exemple d'un des nôtres parfois affaibli, stressé, et probablement carencé, pour la seule raison qu’un tel choix de vie peut s’avérer épuisant dans un univers hostile envers une telle différence, car perçue comme une menace. Quelle confiance pouvons-nous dès lors accorder à ces « autorités compétentes » ? Pourtant nombre d'entre nous tombent dans leur piège fait de discours que les médias s’emploient à soutenir. Ne vante t-on pas les produits miracles à base d’ingrédients d’origine animale, que ce soit dans le cadre de la médecine allopathique ou naturelle ? N’est-ce pas la preuve que les produits d’origine animales sont nécessaires à notre subsistance et à notre bien être ? Ca n’est pourtant qu’un gros mensonge de plus…

Pourquoi s'étonner alors de l'état de la planète et de celui des hommes, conséquence directe de ce système inhumain ? Pourquoi s'étonner de la déchéance morale de milliards d'êtres humains, puisque dès l'enfance, on a étouffé en eux cette part d’humanité ? Comment ose t-on condamner l'oppression qu'exercent certaines religions, ethnies ou nations sur d'autres, alors que, par bien des façons, nous soutenons ce phénomène depuis toujours et de manière plus cruelle encore, envers les espèces animales ? La civilisation espère t-elle vraiment connaître un jour la quiétude, la fin de toute criminalité ou de folie ? Espère t-elle profiter de la joie que ce sont censées procurer l’abondance et la prospérité, si elle continue à se nourrir et fonder son existence sur les décombres des dizaines de millions de cadavres quotidiens, et des souffrances monstrueuses qui proviennent d’êtres vivants que sont les animaux ?

Il faut beaucoup, beaucoup de force, pour faire naître et maintenir un tel mensonge dans l'esprit des hommes. Il faut que celui-ci soit répété des dizaines de fois par jour, dans tous les gestes du quotidien, à commencer par l’alimentation. Il faut que les coulisses, qui constituent le gros de ce mensonge soient bien cachées hors de sa vue et invisibles à sa conscience pour qu’un tel système puisse s’auto-perpétuer. Ainsi, il y a peu de chance qu'il s’en aperçoive et se réveille un jour. Pourtant, malgré cette force de persuasion gigantesque, les VG sont des hommes et des femmes, et parfois des enfants, qui se sont éveillés et qui ont courageusement su préserver leur intégrité en dépit des épreuves que renferme pour eux la société des charognards qui les entoure. Ca n'est pas pour rien que les VG ont majoritairement un QI largement supérieur à la moyenne. C'est un fait statistique, donc scientifique, reconnu..

Ils ont commencés, par le biais de leurs conclusions fines et intelligentes, à percevoir l'ampleur de cette vérité et à ne plus du tout être d’accord avec un système établi à son encontre. C'est pourquoi ils sont la crème de l'humanité et ont donc une certaine responsabilité vis à vis d'elle... Se couper du monde n'est, par conséquent, pas une solution. Se parer d’autres justifications que celles-ci et se retenir de faire passer ce grand message n’en n’est pas une non plus. Un végétarien qui se justifie de toute autre manière à son entourage passera pour un « doux illuminé ». Il faut donc, bien au contraire, aller vers le monde et réveiller d'autres consciences… Car, au fond, elles connaissent cette vérité, même si elles ont encore du mal à le reconnaître aujourd’hui. Il n'est malheureusement pas donné à tout le monde d'être VG. Il faut être solide afin de pouvoir le rester. Il faut aussi, avant de décider de changer, avoir accepté et assumé sa part de responsabilité dans cette vie, et toutes celles passées, concernant les souffrances animales causées.

Chaque VG qui « nait » vient s’ajouter au contrepoids de cette force immense qui maintient endormi le reste de l’humanité. Ainsi, à chaque nouvelle « naissance », la vie est un petit peu plus légère et un petit peu plus facile pour le nouvel arrivant. Pour l’instant, cela reste de l’ordre infinitésimal, mais c’est l’union des gouttes d’eau qui font les océans. Un jour viendra, nous l’espérons, quand bien même nous ne serons plus là pour le voir, où ce sera l’alimentation carnivore qui sera marginalisée. Nous avons le privilège de faire partie des pionniers dans ce domaine. Il faut se rappeler que la vie des pionniers n'a jamais été facile... Pour l’instant, l’Autorité, la Puissance et le Pouvoir semblent appartenir aux carnivores et aux charognards. Nous considérons que l’humanité n’en n’a connu jusqu’ici que de mauvais usages. Mais il n’en sera pas toujours ainsi. Peu importe quand cela changera. C’est inéluctable. Le monde futur sera VG ou ne sera pas. Il ne peut en être autrement. C’est pourquoi, en tant que précurseurs, nous avons une grande responsabilité.

Aussi ne pouvons-nous compter sur personne d'autre que sur nous mêmes pour trouver nos vérités, et ce à tous les niveaux. Les carnivores en sont bien trop loin. Tout leur univers, dans lequel nous nous trouvons pourtant malencontreusement, tourne autour de ces vérités qui leur appartiennent et auxquelles ils ont pleinement souscrits. Mais ce ne sont pas les nôtres, bien qu’ils essaient le plus souvent de nous rallier à leur façon de voir les choses. Alors mieux vaut ne pas trop leur accorder de crédit. Considérons que nous avons un monde à construire. Ca prendra le temps que ça prendra. Mais nous devons retrousser nos manches et nous atteler à cette tâche dans la mesure de nos possibilités.

A ce propos, je ne voudrais pas m'étaler trop là-dessus mais je pense que les VG devraient faire attention à eux. Car leur bonté les rend justement particulièrement vulnérables. Beaucoup se font « avoir » en raison d'une méconnaissance profonde des mécanismes mentaux qui gouvernent l’existence des humains, et se retrouvent sur une voie de garage… Ils s'individualisent et s'enferment dans leur mutisme, au lieu de s’unir, communiquer, s'épanouir et prospérer. Ils finissent par ne plus oser s’afficher alors qu'ils feraient mieux d'étaler leur différence et permettre à d'autres, par la même occasion, de s'éveiller aussi. Les VG sont des êtres précieux. Ils représentent la crème de l'humanité, qu'ils en aient conscience ou pas. En ce sens, ils ont une certaine responsabilité non seulement vis à vis d'eux-mêmes, mais aussi de tout ceux qui « dorment » encore. Qu'ils le veuillent ou non, les VG sont comme des points de lumière, des guides, pour l'humanité actuelle. Il ne leur manque plus qu’à trouver le moyen de s'exprimer correctement pour pouvoir être écoutés et entendus, sans subir ni antagonisme ni moquerie. Ils seront considérés alors comme des gens ayant des réponses très censées et constructives en matière d'Ecologie. Car presque tout le monde voudrait faire quelque chose pour notre planète, mais peu de gens savent quoi faire concrètement à leur échelle. Les VG offrent un point de vue simple qui peut pourtant soulager notre monde bien mieux que toutes les soi-disant grandes décisions politiques. Car les gens qui mangent de la viande et dont font partie nos élus, ne peuvent même plus voir ni comprendre l'évidence de cette solution pourtant simple aux problèmes de la terre, de l'eau et du ciel.

C'est un sujet qui nous tient pourtant tous à cœur !

Peut-être l'avez-vous remarqué, les gens de qualités, bons et pleins de bonnes intentions, sont souvent entourés de parasites ou d'individus hostiles qui ruinent leurs vies. Or il existe des moyens de se préserver émotionnellement et intellectuellement, en se procurant des « outils psychologiques » qui neutralisent la puissance négative et souvent insidieuse des gens mal intentionnés, qu'ils en soient conscients ou non. Cela permet, par exemple, de détecter et contrer facilement toute forme d'agressivité, tout en restant serein, de sorte que celle-ci ne puisse jamais nous affecter. C'est utile pour garder un cap quand on a de bonnes intentions. Car, en effet, il est malheureusement rare de trouver des gens bons qui n'aient pas été démolis par la vie ou qui n’aient pas sombrés dans l’immobilisme pour ces mêmes raisons...

Aussi, du moment que l'on ne nous embête pas et que nous n’essuyons pas d'hostilité, il ne devrait pas y avoir de soucis... Hélas, c'est bien peu le cas ! Pour palier à cet inconvénient, nous avons parfois été gênés de dire que nous étions VG, nous forçant, et ce bien trop souvent hélas, à être tolérants envers des individus qui ne l’étaient pas du tout ! Mais, aujourd'hui, nous sommes les représentants d’un mouvement grandissant et nous nous fichons complètement de ce que les autres peuvent penser ! C'est même devenu un procédé de sélection simple dans nos relations : nous disons haut et fort que nous sommes VG. Ceux qui restent « malgré cela » deviennent en général de très bons amis. Que voulez-vous, la tolérance n'est pas encore de ce monde, alors tant pis ! … C'est dommage qu'il en soit ainsi, mais que pouvons-nous y faire ? … Nous sommes si peu face à l'irrationalité ambiante ! Vous avez une petite idée de ce que je veux dire puisque vous êtes VG ! … Il y va de notre responsabilité pour que tout cela change. Car nous sommes les seuls êtres véritablement éveillés. Le déclic s’est déjà produit pour nous. Peu importe comment, par qui, par quoi ou pourquoi. Nous voyons et comprenons l’ampleur du problème qui fait face à l’humanité actuelle. Nous savons que nous sommes très peu nombreux à saisir les véritables enjeux qui se cachent derrière sa torpeur.

On peut y faire quelque chose. Imaginons que l’humanité, à la suite d’un choc inexplicable, se retrouve dans une immense salle où tout le monde dort. Par quelque hasard, nous sommes réveillés avant les autres et sommes surpris de les voir dans cet état endormis… Or il ne sert à rien de s’énerver contre des gens endormis. Il ne sert à rien non plus de vouloir réveiller ceux dont le somnifère, sans doute pris quotidiennement, n’a pas fini d’agir. Aimez-vous être réveillés violemment ? … Bien sûr que non ! Commençons donc par réveiller, en douceur, les gens que nous pouvons atteindre. Nos idées, lorsqu’elles sont exposées calmement, ne sont jamais vaines, même si elles semblent ne produire aucun effet sur le moment… Pourtant, ainsi développées, elles deviennent comme des graines plantées dans une conscience. Pour peu que le « terreau » soit encore fertile, celles-ci germeront et occuperont toutes les pensées d’un individu, jusqu’à ce qu’il décide d’ajuster son alimentation en conséquence.

Comme n’importe quel réveil, celui-ci peut être long, rapide, violent, grincheux, hargneux, hostile, comateux, doux, simple ou compliqué. Ne nous étonnons donc pas des réactions que nous pourrions provoquer. Considérons que nous avons un monde d’endormis autour de nous, et continuons à éveiller gentiment les gens qui sont prêts à l’être. A la manière d’un agriculteur, persévérons dans l’acte de planter des graines dans les consciences autour de nous, sans nous préoccuper des résultats. Tout le monde finira bien par être debout un jour.

Ne permettons plus jamais que des dogmes, qu’ils soient religieux ou autres, ne viennent encadrer ou cherchent à limiter et pervertir l’Homme dans ce qu’il est de plus naturellement et véritablement humain. Ne permettons pas davantage non plus que des pilules ou des drogues l’aident à se supporter pour pouvoir continuer son mode de vie en devenant davantage irresponsable. Il faut parfois qu’il touche le fond pour penser qu’il devrait changer quelque chose dans sa vie et non pas simplement mettre un couvercle de plus sur sa conscience !

Car l’Homme est doté d’une grande intelligence et d’une profonde sensibilité à la base. C’est le plus merveilleux de tous les êtres vivants. Il garde enfoui dans ses gênes, dans sa chair meurtrie par une longue évolution, la mémoire assagie de cette souffrance animale. Son corps n’a plus besoin de subir ou faire subir volontairement de souffrances, à aucune forme de vie indépendante que ce soit. Désormais, aucune sorte d’hypnose ne devrait plus pouvoir l’endormir et lui faire faire des choses qui le perdront à nouveau. Car, en agissant contre son gré, mais voulant instinctivement se retenir de faire du mal, il devient de plus en plus fou et stupide, et, par conséquent, plus barbare encore que ce qu’il ne pensait jamais être. C’est ce qui lui arrive, depuis bien longtemps, depuis un passé dont il n’a plus le souvenir. Il a cherché pendant des lustres l’origine des ses comportements irrationnels. Nous sommes ici pour lui rappeler qu’on les lui a imposés en grande partie insidieusement dans son enfance, tout comme cela l’a été pour ses propres parents et ainsi de suite, jusqu’au berceau de l’humanité.

A l’échelle individuelle, c’est là que tout à commencé : dès le premier instant où il a mangé un morceau de viande qui lui a parut délicieux, sans pouvoir réfléchir aux conséquences immenses de ce geste plein de significations destructrices incommensurables. A cet instant même, sans s’en rendre compte, l’individu a accepté l’idée que la mort d’un être vivant puisse être provoquée pour une toute autre raison que naturelle ou accidentelle. Et nous sommes là pour le lui rappeler, afin qu'il rompt avec ce cycle infernal perpétué aussi, et surtout, par son alimentation.

J’espère que ces quelques mots nous aideront à nous unir quelque peu et contribueront à l’essor de cette vaste entreprise à laquelle nous devrions tous prendre part. Qui que nous soyons, en tant que végétariens, végétaliens et végans, nous avons tout intérêt à nous lancer dans cette action. Je vous souhaite de réveiller beaucoup de proches autour de vous durant votre séjour sur Terre cette fois-ci. Rassurez-vous, nous sommes de plus en plus nombreux à renforcer nos rangs, et cela ira en s’accélérant durant les prochaines décades à venir. Beaucoup de jeunes « âmes » viennent au monde depuis une trentaine d’années avec la connaissance de ce qu’elles ont à faire dans ce sens. Toutes celles qui se sont égarées en route nous rejoindront vite après que nous ayons ravivé leur sensibilité. Elles sont facilement identifiables à leur rayonnement autrefois lumineux, mais plutôt pâle aujourd’hui. Vous en connaissez tous autour de vous. Transmettez-leur ce message tel quel ou avec vos mots à vous. Elles se reconnaitront car il leur parlera.

Peut-être que ce message a suscité en vous une certaine hostilité à l’égard du texte ou de son auteur. Mais rappelons-nous qu’en permettant à ce type de pensées de nous envahir, nous contribuons d’une manière ou d’une autre, à notre échelle, et même sans le vouloir, à ce que ce système charognard perdure, obéissant ainsi à des principes séculaires de pensées que nous ne contrôlons pas et qui ont conduit les hommes là où ils en sont. Affranchissons-nous de cette forme de pensée en en prenant conscience. Encore une petite chose, à l’attention des simples végétariens surtout : selon notre philosophie, nous devrions pouvoir manger des laitages et des œufs puisqu’il n’est théoriquement pas nécessaire de maltraiter, ni de tuer les animaux qui les produisent. Si les vaches et les poules ont été liberté totale, ou presque, avec la possibilité de refuser que les hommes prélèvent leurs produits lorsqu’elles n’en n’ont pas envie, rien ne s’oppose à ce que nous en consommions... Dès l’instant où le prélèvement du lait et des œufs n’entraine aucune souffrance ni contrainte pour les animaux, oui, nous devrions pouvoir nous en nourrir. Cependant, dans cette période actuelle de l’humanité, l’industrialisation des productions ovo-laitières a atteint un tel degré justement « d’inhumanité » que nous ne pouvons nous permettre d’en consommer. Les vaches sont « sucées » sans répit « jusqu’à la moelle ». Elles souffrent d’absence de liberté totale, soumises à des contraintes physiques épouvantables provoquant des lésions organiques de toute sortes, et sont jetées à l’abattoir lorsqu’elles ne peuvent plus produire un lait qui, à l’origine, était destiné à nourrir un veau, le sien, qui en a été privé. Ce veau a été tué pour nourrir inutilement quelques humains.

Les poules, certes, pondent de toutes les façons, qu’elles aient été fécondées ou non. Mais, à peu de choses près, pour les besoins de la production industrielle de leurs œufs, elles subissent le même sort que les vaches…

Or, ces animaux ne demanderaient sans doute pas mieux que d’offrir à l’Homme une partie de leurs productions naturelles, en échange d’une vie meilleure et plus sûre. Néanmoins, l’Homme, pour sa course effrénée vers plus de rentabilité dans la production industrielle, a perdu de vue la notion d’échange correct indispensable à tout être vivant pour sa survie. Au lieu d’une relation saine, il a établi plutôt une relation criminelle avec ces animaux. C’est à dire qu’il prend, sans rien donner en contrepartie, à part plus de malheurs et de souffrances pour les bêtes qu’il consomme.

Donc, à moins que nous ne possédions notre propre ferme, avec la garantie que le lait et les œufs aient été prélevés sur des animaux sains, sans qu’ils n’en ressentent le moindre stress ou souffrance, nous devrions tous être végétaliens ou « végans » lorsque nous consommons nos courses alimentaires faites dans les supermarchés.

Le monde a cruellement besoin de représentants VG de qualités qui comprennent ce message, se sentent concernés par l’enjeu qu’il représente, et qui soient conscients de sa difficulté. Le monde a cruellement besoin de VG solides en dépit de toutes les calomnies et les difficultés qu’ils rencontreront éventuellement sur leur chemin durant cette action, car elle ne plaira sans doute pas à beaucoup de lobbies et d’organismes puissants bien établis. De plus en plus d’émissions TV très convaincantes, vantant les dangers du « véganisme », vont certainement surgir ces prochaines années dans le but de stopper l’expansion de notre philosophie. Ne vous laissez pas avoir par ce type d’émission. Le monde a cruellement besoin d’hommes et de femmes VG qui, en dépit de toutes ces difficultés et l’ampleur de la tache à accomplir, veulent quand même y faire quelque chose.

Si les hommes souhaitent conquérir les étoiles et pouvoir explorer l’immensité de notre Univers, et peut-être même en créer d’autres plus magiques encore, ils feraient mieux de se conquérir eux-mêmes d’abord. Notre point de vue peut considérablement les aider en cela. Nous souhaitons tous contribuer à l’avènement d’un monde plus beau, plus serein, plus rationnel et plus facile à vivre pour les générations futures. Ce sera une belle aventure pour ceux qui y seront engagés activement. Pour ceux là, tout ira bien, malgré les difficultés envisageables. Car ils auront pris activement une part de cette responsabilité, et, ce faisant, ne seront pas restés passivement accablés dans un monde à priori pas fait pour eux.

Enfin, pour terminer, je vous laisse sur ces quelques paroles remarquables d’Isaac BASHEVIS SINGER : « Tout ce verbiage sur la dignité, la compassion, la culture ou la morale semble ridicule lorsqu’il sort de la bouche même de ceux qui tuent des créatures innocentes, pourchassent des renards que leurs chiens ont épuisés, ou même encouragent l’existence des combats de taureaux et des abattoirs. Toutes ces explications, selon lesquelles la Nature est cruelle et donc nous sommes en droit d’être cruels, sont hypocrites. Rien ne prouve que l’homme soit plus important qu’un papillon ou qu’une vache. Je considère le fait d’être devenu végétarien comme la plus grande réussite de ma vie. Je ne prétends pas sauver beaucoup d’animaux de l’abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté… Personnellement, je ne crois pas qu'il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd’hui ».

Merci et bien à vous. michel.sebban@free.fr